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 you're so not fair. ft Blaise

 :: JEU :: LE MONDE :: EUROPE  
Ophelia Pendragon
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you're so not fair. ft Blaise  |  Jeu 23 Avr - 17:11
Les bruits d’éclat de voix, de rires légers et d’une musique fiévreuse lui parviennent aux oreilles, même depuis sa chambre alors que la porte est fermée et qu’un étage entier la sépare des festivités. La moue boudeuse, Ophelia est allongée sur son lit et pousse de multiples soupirs, sa robe vermillon dont elle ne s’est pas défaite malgré les ordres de son père d’aller se coucher sans plus tarder s’étalant de tout son tissu sur le meuble. Des broderies voilées argentées découvrent ses bras et le début d’une poitrine apparente. L’adolescente n’a que peu envie de dormir, Cy volette autour de son visage avant que les ailes bleutées ne laissent la place à des pattes et que le bec ne se transforme en museau au moment de bondir sur le lit.  « Tu es perdue dans tes pensées ce soir, tu n’es même pas drôle. » Ophelia ne lui répond pas, un simple regard envoyé dans sa direction n’aurait pas suffi d’ordinaire à le faire taire, mais c’est comme si son démon sentait ce soir qu’il valait mieux ne pas l’embêter. Enfin pas comme si, il le sent, car il fait partie d’elle autant qu’elle fait partie de lui. Sa main caresse le pelage de son ami, mais sans ardeur, sans réelle attention. Tout l’esprit de la brune est concentré sur un autre sujet, et Cy, agacé de ne pas être mis dans la confidence, jaloux surtout, s’éloigne d’elle en lui montrant son dos, avant de disparaître sous le lit. Un nouveau soupir et la voilà qui se retourne sur le dos, lève les bras au-dessus de son petit corps et contemple ses mains dans un silence perturbé par quelques bruits de porte qui s’ouvrent et se ferment. Elle imagine ses petites sœurs qui tentent de prolonger la soirée bien incapable d’une quelconque discrétion tout en étant persuadées du contraire. Ou bien Blaise qui a réussi à accompagner jusqu’à sa chambre la rouquine sans cervelle à laquelle il a fait la conversation durant toute la soirée. Elle croise ses bras dans un geste enfantin qui ne cache rien de son état actuel. C’est injuste, et c’est toujours ainsi, il lui promet monts et merveilles avant de se laisser distraire par la première venue. Ce n’est pas la jalousie qui la met autant en colère, ajoute-t-elle comme si quelqu’un lui avait fait une réflexion du genre, alors que Cy est toujours dans un coin de la chambre en train de bouder et ne daignera lui parler que lorsqu’elle se sera excusée. Non, simplement quand on fait une promesse on la tient, et tant pis pour les yeux tristes d’une demoiselle sans goût qui n’a toujours pas compris que se renverser un pot de maquillage sur le visage ne cache pas les vilains petits défauts. Ophelia en devient méchante, et elle n’aime pas trop cela, surtout que le seul fautif dans l’histoire n’est autre que son goujat de presque frère. En plus, il peut bien faire ce qu’il veut avec qui il veut pour ce qu’elle s’en fiche. Toutefois, on ne promet pas qu’on viendra se promener avec elle dans le jardin pour la laisser en plan une demi-heure en compagnie d’un garçon sans intérêt. Elle est en colère, non pire, elle bouillonne de le retrouver et de lui dire ce qu’elle pense de ses manières ; mais la simple idée de se trouver nez à nez avec un Blaise en charmante compagnie comme la fois où elle l’a surpris embrassant une des voisines lui donne des haut-le-cœur. L’adolescente ronge donc son frein, son état d’esprit à l’opposée de la joie débordante de la fête qui bat son plein au rez-de-chaussée et dont on la prive pour « protéger son regard encore un peu jeune pour les affres de la vie ». Se sont-ils donc tous donnés le mot aujourd’hui pour la faire sortir de ses gonds ? Ou bien une émotion plus insidieuse et bien moins acceptable s’empare-t-elle de la jeune fille en fleur ? Ses jambes tapent sur le matelas, exutoire de sa colère, puis Ophelia se relève soudain, une idée de génie derrière la tête, elle se lève et part chercher la maligne petite bête qui se terre dans son coin. « Si je te dis que je suis désolée, est-ce que tu m’accompagnerais dans une aventure aussi délicieuse qu’interdite ? » son sourire en coin vient arrondir des pommettes charnues, et dans ses pupilles brillent l’éclat de la malice. Après un temps, le chat devenu souris mais toujours Cy acquiesce lentement. « C’est bien parce que tes excuses sonnent authentiques et sont si bien dites. » ne peut-il néanmoins s’empêcher d’ajouter avant de sauter sur son épaule. « Tu ne le regretteras pas Cy. »

Son doigts caresse un temps le museau de sa créature puis la jeune fille se dirige vers son balcon qu’elle ouvre d’une traite sans se soucier d’être entendue, bien certaine que les bruits de la soirée étoufferont son petit acte de rébellion. Ophelia rejoint le bord du balcon et tente d’enjamber la barrière, acte rendu presque impossible par le port de sa robe qu’elle remonte alors jusqu’à l’indécence. Il ne lui sera pas dit qu’un bout de tissu aura mis fin à son évasion. Son regard scrute le jardin, maintenant vide depuis que les musiciens ont fait leur entrée. Ses bras s’agrippent aux branches des vignes grimpantes qui donnent aux journées d’été l’agréable odeur sucrée de leurs raisins. Elle sent pulser la vie à l’intérieur de cette plante du même temps qu’elle s’en sert pour descendre, Cy l’attendant déjà en bas, goguenard d’avoir pu utiliser ses ailes de mésange. « Tricheur. » chuchote-t-elle avant de l’attraper et de courir sur la pointe de ses pieds nus jusqu’au coin reculé du jardin de sa chère demeure familiale. Et c’est, une fois perdue dans la clairière entourée de ses bosquets de rose trémière qu’un sourire apparaît enfin sur son visage poupin. Ses yeux bleus se ferment, ses oreilles s’ouvrent au son de la nature discrète du même coup que ses bras s’écartent et que son corps se met à tournoyer lentement sur lui-même. Elle sent tout, Ophe, la terre qui s’insinue entre ses orteils, les fleurs qui se meuvent délicatement avec le vent, le volant de sa robe qui frôle ses chevilles à chaque tour. Elle sent tout, et elle s’oublie.

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Re: you're so not fair. ft Blaise  |  Dim 26 Avr - 17:18
Il est encore trop tôt pour que le sommeil le gagne, et les bruits de la fête qui remontent jusqu'à sa chambre ne lui laisseraient guère l'occasion de s'endormir, même s'il le souhaitait. La musique vibre contre les murs de la pièce, emplissant l'atmosphère d'une mélodie, tantôt douce, tantôt plus rapide, pour satisfaire les désirs de tous les invités présents un étage plus bas. Blaise n'a pas protesté, lorsque sa mère lui a demandé de rejoindre sa chambre. « Bientôt tu feras ce que tu souhaites, jeune homme. » lui a-t-elle dit, une flûte de champagne à la main. Il a passé l'âge de discuter les ordres de sa mère. Au contraire de ses sœurs, il a bien compris que la matriarche est inflexible, et qu'il est préférable de simplement hocher la tête, puis de trouver une solution plus tard pour parvenir à quitter sa chambre sans être remarqué. Il admire les tentatives de sa mère et de son beau-père de protéger les esprits encore jeunes de leurs enfants, bien qu'aucun d'entre eux n'est assez naïf pour ignorer ce qui se passe lors de ces soirées organisées dans leur demeure. Mais soit, Blaise n'a d'autre choix que d'accepter ces règles futiles que les adultes de la maison leur imposent, avant de trouver une solution pour les contourner dans leur dos.

Accoudé à l'une de ses fenêtres, il observe le jardin du manoir qui s'étend face à lui. Baignées uniquement par le faisceau de la lune et des étoiles qui brillent, silencieuses, dans le ciel, toutes les ombres du jardin semblent se colorer d'une teinte argentée. Seule la terrasse, en contre-bas, est éclairée par la lumière des baies vitrées du rez-de-chaussée. Blaise a toujours aimé la nuit, les secrets qu'elle permet de dissimuler, et les rêves qu'elle fait naître. Son esprit s'évade, il repense à cette soirée, à ce qu'il pourrait faire s'il décidait de quitter sa chambre. Il y a bien cette demoiselle, plus âgée que lui de quelques années, qui n'hésiterait probablement pas à le suivre, s'il décide d'aller la retrouver et de la subtiliser à la réception. Mais, étrangement, il n'en ressent pas l'envie. Ce n'est pas son regard émeraude qui s'impose dans son esprit, ni même sa chevelure de feu. Ce sont deux saphirs qui luisent dans la nuit, et des cheveux sombres. Une silhouette qui lui est bien trop familière, et qu'il voit se détacher désormais parmi les ombres du jardin. Blaise fronce les sourcils, se penche davantage au bord de sa fenêtre pour s'assurer que la jeune femme qui occupait ses pensées il y a quelques secondes est bien celle qui s'éloigne du manoir. Un sourire trouve sa place sur le visage du Rosario. Bien sûr que c'est elle. Tournant la tête, son regard tombe sur le balcon de la chambre d'Ophelia, puis sur les vignes qui grimpent le long de la façade et s'entremêlent avec les barreaux de fer de la rambarde. Blaise secoue doucement la tête, peu surpris de voir sa demi-sœur se lancer dans de telles aventures. Et si le jeune homme est lui aussi friand de ce type d'expérience, il sait aussi être bien moins habile qu'elle, et prendre le risque de se fracasser le crâne sur les dalles de pierre de la terrasse ne le réjouit pas. Non, Blaise a son propre secret pour parvenir à sortir de la maison sans être remarqué, un secret qui implique bien moins d'escalade. Sans se soucier de refermer la fenêtre derrière lui, l'adolescent quitte sa chambre. D'un pas léger, il avance dans le couloir du premier étage, jusqu'à une porte qui donne sur une bibliothèque, utilisée parfois par les enfants pour faire leurs devoirs. Il se souvient, il y a quelques années, avoir participé à un jeu de cache-cache endiablé, et s'être retrouvé dans cette pièce, à chercher une cachette digne des voleurs les plus discrets de Paris. Un peu de trop de curiosité, et quelques minutes plus tard, voilà qu'il s'est retrouvé face à un passage dissimulé derrière l'une des étagères. Plus étroit et moins haut qu'une porte, le garçon qu'il était à l'époque n'a pourtant eu aucun mal à s'y faufiler, à descendre les quelques marches et à déboucher dans la pièce qui leur servait de de cellier. Depuis ce jour, Blaise s'est bien gardé de révéler son étrange découverte à quiconque, même à sa fratrie, estimant que s'il se décidait à partager cette information avec trop de monde, sa mère finirait par l'apprendre elle-aussi.

Alors, ce soir, comme il le fait souvent, Blaise s'engage dans le passage, avec beaucoup moins de facilité qu'il y a quelques années. Une fois dans le cellier, il prend le temps d'épousseter son pantalon bleu roi et sa chemise blanche, recouverts de poussière. Il ne lui suffit que de quitter la pièce discrètement, et de s'échapper par la première fenêtre qui donne sur le jardin, à quelques mètres, sans être remarqué par quiconque. Les invités sont principalement réunis dans le grand salon, bien éloigné de cette partie du manoir. L'air de la nuit est comme une caresse sur son visage alors que le jeune homme s'éloigne de la demeure, suivant les pas d'Ophelia. Trop loin pour être remarquée depuis les fenêtres du rez-de-chaussée, Blaise la trouve, corps et âme abandonnés à la nature qui l'entoure. Pendant quelques secondes il l'observe en silence, tournoyant sur elle-même, le tissu de sa robe volant autour de ses chevilles. Pieds nus, la robe froissée suite à son escapade par-dessus le balcon, les cheveux moins disciplinés que d'ordinaire, Ophelia est bien loin des conventions de la haute société, et pourtant Blaise la trouve plus belle que n'importe quelle femme noble ou aristocrate. Finalement, le jeune homme se décide à sortir de son mutisme, un léger rire échappant de ses lèvres. « Il n'y a que toi pour t'échapper en pleine nuit et aller dans le jardin. » Il secoue doucement la tête, amusé par la situation. « Je crois t'avoir promis une promenade dans le jardin, et je déteste faillir à mes promesses. » Poursuit-il avant de lui tendre son bras comme n'importe quel gentleman l'aurait fait.

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Re: you're so not fair. ft Blaise  |  Lun 27 Avr - 22:21
Elle sent Cy qui vole autour de son corps tournoyant, les battements de ses ailes au contact de l'air, et la fraîcheur de cette nuit d'été qui crée des gouttelettes de frisson sur son cou dénudé. Ici, dans le recoin de son Monde étriqué, la superficialité ne domine pas la nature. Point de subterfuges dans les roses souples, ni dans l'herbe tendre, et, si ce n'était pour les serpents argentés qui glissent sur le drapé de ses bras en une danse envoûtante, il n'y aurait que l'authentique vérité dans un univers qui se cache. Son sourire est pareil à celui des nymphes dans les textes anciens, mutin et secret, alors que Ophelia tourne et danse et tourne encore. Elle ne perçoit donc pas les pas discrets de celui qui quitte rarement ses pensées, et se trouve bien surprise d'entendre cette voix chaude et suave, qui s'adressait à une autre il y a peu de temps encore. Ses pieds s'arrêtent de tourner, sa robe retombant jusqu'à couvrir bien sagement ses mollets, et ses bras se croisent. Elle voudrait que sa colère s'étende et enfle et que ses mots viennent gifler son visage d'un mécontentement princier, mais Blaise rit, et ce son qui parvient à ses oreilles la décontenance. Il résonne jusque dans son ventre, gronde dans son cœur. Il lui en faut bien peu. « Il n'y a que toi pour t'échapper en pleine nuit et aller dans le jardin. » Et voilà qu'au moment où il secoue la tête, son demon s'envole jusqu'à lui, se transforme à nouveau en souris et vient se poser sur l'épaule du jeune homme, traître. Ophelia pourrait le fusiller de ses iris bleus, mais cela se perdrait dans la nuit  noire et on ne sacrifie pas en vain un tel regard. « Apparemment non, puisque tu es là ! » Répond-elle d'un ton faussement agacé ; malgré les beaux atours du jeune homme et son émois passager, il ne sera pas dit que l'adolescente laissera si parfaitement glisser l'affront de toute à l'heure. « Je crois t'avoir promis une promenade dans le jardin, et je déteste faillir à mes promesses. »  En entendant cela pourtant, la brune perd de son mordant, sa bouche s'ouvre à peine, mais aucun son ne daigne en sortir, et sa main se lève malgré elle jusqu'au bras si galamment tendu. Ses doigts se posent sur le bras de Blaise et il y a quelque chose dans ce simple contact qui l'électrifie, ou qui, non, cela doit être simplement la morsure du vent au cœur de la soirée. Elle se met en marche, Cy s'étant remis à voler un peu plus loin – mais jamais trop – comme s'il souhaitait leur laisser une certaine intimité et elle réalise alors à quel point Blaise a grandi ces derniers temps. Ils ont le même âge, mais maintenant lui la dépasse d'une tête alors que sa croissance à elle semble stagner depuis plusieurs mois. Ophelia doit presque étirer son cou pour observer ses yeux, et elle exagère à peine ! La demoiselle Pendragon pousse un soupir, à court de mots, l'opportuniste d'ordinaire si loquace ne sait plus que dire. Honnêtement, elle lui en veut encore, et ce rattrapage de dernière minute ne lui enlèvera pas les heures d'attente et le gouffre se creusant un peu plus à chaque minute d'absence. Oui, l'adolescente a bien conscience de l'excès de sa réaction, et non elle ne saurait expliquer ni le trouble qui la prend quand il la regarde parfois, ni les mots qui se coincent dans sa gorge, ni la boule qui lui tord le ventre. Ce ne sont que des sentiments passagers, pas de quoi s'inquiéter.

Pourtant, après quelques secondes d'une marche silencieuse, ses lippes se décident enfin à rompre ce calme pesant. « Je croyais que tu avais plus important à faire que te promener avec moi, tu t'es fait envoyer dans les roses ? » Alors, elle joue l'innocente la sirène, joue la confidente et le taquine en une même phrase. Tout pour dissimuler l'ego meurtri et la fierté amochée par cet abandon qui est loin d'être le premier. « Littéralement ? » Qu'elle ajoute en englobant d'un geste les roses trémières qui agrémentent le paysage. Puis, sa main retombe mollement le long de son corps, et son sourire s'assombrit dissimulé elle l'espère par les ténèbres environnantes. Ils sont loin derrière eux les temps de la sage innocence et du bonheur non dissimulé. Oh bien sûr que leur famille recomposée est loin d'être à plaindre, la musique coule à flot et l'argent égaie les esprits – ou l'inverse peut-être – mais subsiste dans l'air l'indéchiffrable odeur d'un changement en elle, en lui, et entre eux.

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Re: you're so not fair. ft Blaise  |  Sam 9 Mai - 13:39
La brise d’été porte ses mots jusqu’aux oreilles de la demoiselle, qui s’empresse de s’arrêter de virevolter et se fige. Ses prunelles se plantent dans les siennes, et ses bras viennent se croiser sur sa poitrine. Ô il reconnaît là les premiers signes d’une colère sous-jacente, que l’adolescente tente, tant bien que mal, de contenir. Il la connaît suffisamment désormais pour savoir que la jeune femme est agacée, et, étrangement, cette réaction dont il est persuadé d’être la cause ne fait qu’accentuer son sourire. Comme pour manifester son accord, Cy s’envole jusqu’à lui et vient se percher sur son épaule. Un simple regard glissé à son encontre et Blaise s’aperçoit que l’oiseau a laissé place à une souris. Il a toujours éprouvé une profonde curiosité pour les opportunistes, et en particulier pour le lien qui les unit à leur demon. Voilà qu’un prolongement de l’âme d’Ophelia est posé sur son épaule, et cette idée, aussi curieuse soit-elle, lui réchauffe la poitrine, sans qu’il ne sache expliquer pourquoi. Comme un brasier, des flammes maîtrisées, qui viennent lécher son cœur, l’enveloppant de cette chaleur délicieuse qu’il ne souhaite jamais voir disparaître. Se savoir accepté de la sorte par Cy a quelque chose de valorisant pour le jeune homme.

L’agacement transparaît dans les paroles d’Ophelia, et si Blaise n’est pas du genre à se laisser abattre par ça, il ne peut s’empêcher de réfléchir à la raison qui pousse l’adolescente à lui en vouloir. Est-ce à cause de cette promesse qu’il a tardé à tenir? S’il ne s’agit que de ça, Blaise est confiant de parvenir à se faire pardonner de l’adolescente. Il usera et abusera de ses charmes s’il le faut, chose qu’il a largement appris de sa mère au cours des années. Il sait que ça a déjà fonctionné avec Ophelia par le passé, alors pourquoi pas aujourd’hui. Mais il n’a pas besoin d’insister, sa demi-sœur se saisit du bras qu’il lui tend avant qu’ils ne commencent à marcher en silence dans le jardin. La paume d’Ophelia est chaude contre sa peau, et son épiderme s’embrase de la même manière que son cœur l’a fait un peu plus tôt. Blaise est vigilant, il avance sans les entraîner plus près de la maison, au cas où des yeux trop curieux viendraient trahir leur position auprès de leurs parents. Il ne se passe que quelques secondes pendant lesquelles les deux adolescents avancent en silence, avant que la brune se décide à sortir de son mutisme. A travers ses paroles, il sait qu’elle évoque la rousse avec qui elle l’a vu passer une partie de la soirée. À nouveau l’ombre d’un sourire traverse son visage, tandis que son regard glisse vers Ophelia. Il fait trop sombre pour parvenir à distinguer ses traits avec autant de précision qu’il l’aurait souhaité, aussi est-il difficile pour lui de tirer des conclusions concernant les paroles de l’adolescente. « Si je ne te connaissais pas mieux, je jurerais que tu es jalouse. » Si elle a choisi d’être taquine, Blaise peut l’être en retour. Ses paroles, prononcées sur le ton de la plaisanterie, sont pourtant teintées d’une part de vérité. De tels mots, partagés par n’importe quelle autre femme qu’Ophelia, n’aurait laissé que peu de place au doute dans l’esprit du jeune homme. Mais c’est Ophelia qui les prononce, sa demi-sœur, qui ne sait que trop bien comment il se comporte avec les femmes. Le Rosario secoue la tête, pour lui-même, car cela n’a aucun sens. « Si tu veux tout savoir, j’ai choisi de quitter cette rose pour une autre. » L’ambre de ses iris est brûlante alors que son regard ne quitte pas le visage de la jeune femme. Un léger rire échappe de ses lèvres alors qu’il s’arrache à sa contemplation pour laisser ses prunelles s’attarder sur les roses qui les entourent. « Ou pour un champ d’autres, plutôt. » Il hausse les épaules nonchalamment. « Comme je te l’ai dit, je t’ai fait une promesse, et je n’aime pas faillir à ces dernières. » Pourtant il l’a fait, maintes et maintes fois, avec beaucoup de personnes. Mais c’est d’Ophelia qu’il s’agit ce soir, et lire la déception dans son regard a toujours été difficile à accepter pour lui. « Et puis, tu sais, elle n’était pas très intéressante, cette fille. » Comme si ça l’a arrêté auparavant. Pourtant, ce soir, le joli visage de cette demoiselle n’a pas été suffisant pour maintenir son intérêt, surtout alors qu’une autre occupait la plus grande partie de ses pensées.

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Re: you're so not fair. ft Blaise  |  Lun 11 Mai - 12:17
Ses joues s'empourprent face à l'insinuation de Blaise. Elle, jalouse, bien sûr que non ! Mais le jeune homme a toujours eu beaucoup de considération plur lui-même, il n'est donc pas étonnant qu'il soit arrivé à cette conclusion désopilante. Alors pourquoi ses joues prennent-elles la couleur des flammes, pourquoi sa gorge s'enraye. Ophelia se force à rire avant de rétorquer sur un ton qui se veut aussi joueur que celui de son compagnon "Si je ne te connaissais pas mieux, je jurerais que c'est ce que tu souhaites." son menton se soulève légèrement, digne et indifférent, à l'opposé des émotions qui bouillonnent en son sein. Son demi-frère - et il lui paraît très important de préciser ce lien de parenté, encore plus ce soir - a le chic pour faire éclore en elle les bourgeons d'une explosion. Toutefois, la jeune Pendragon n'est pas dupe, ce n'est là que l'effet d'un charme naturel que l'adolescent ne maitrise pas, et rien d'autre. Ophelia ne sera jamais comme toutes les autres, qui tombent dans ses bras et se perdent pour lui alors qu'il les oublie après un baiser, ou plus. "Ne me mets point dans le même panier que toutes ces fleurs fardées et mal fagotées. Je me fiche bien de ce à quoi tu occupes tes journées tant que tu ne brises pas tes promesses." D'un geste définitivement mesquin, Ophelia soulève ses cheveux pour appuyer le vilain mensonge qui a glissé le long de ses lippes aussi aisément que se glisse un serpent sur le sol. Si la brune se fait sèche et cassante ce n'est là que l'expression d'une déception et d'une tristesse qu'elle ne sait exprimer autrement. Dans sa famille, on ne parle qu'à demi-mots et les émotions n'ont pas leur place autrement qu'en faux-semblants.

Au milieu de cette aigreur, Ophelia ressent un calme indéfinissable en sa présence, elle se laisse bercer par sa voix suave et se laisse emporter par cette joute verbale. Quel est ce feu qui se répand le long de sa colonne vertébrale, qui serpente contre sa nuque ? Insinue-t-il ce qu'elle pense en parlant d'une rose ? Sans doute pas, Blaise la taquine simplement, telle est son habitude. "Comme quoi ce n'est vraiment pas à sa couleur que l'on apprécie une rose." Son index glisse le long de la peau recouverte du tissu de sa chemise. Sans s'en apercevoir, Ophelia continue de développer son propos, elle est furieuse maintenant, mais le masque sous une couche d'amabilité affable. Ses yeux azurés se lèvent et papillonent en le regardant, sa main quitte le confort de son bras pour se déposer un instant sur son front. Une seconde de plus et ce contact brûlant l'électrifie. "Te sens-tu souffrant ?" Ophelia doit se mettre sur la pointe des pieds pour atteindre cette partie de son visage, ses yeux se plissent, sa moue se fait inquiète. Puis, aussi vite qu'elle est venue, elle s'éloigne - presque à contrecoeur - et pose sur sa joue, la main qui quelques instant plus tôt se trouvait sur le visage de Blaise. "Je m'inquiète pour ta santé, dire que tu recherche des filles intéressantes cela ne te ressemble guère." Ses propos deviennent si cassants, comme si elle avait amassé les millions de petits débris qui constituent son coeur à chaque fois qu'elle le voit avec une autre poir les retourner maintenant contre lui. "Si tu veux mon avis, tu ne recherches la compagnie de ces fleurs seulement pour leur parfum, sans penser au torts que tu peux faire... À ces fleurs je veux dire." Heureusement qu'elle s'est reprise au dernier moment, mais qu'est-ce qu'elle souhaite lui dire au juste ? Pourquoi s'évertuer à transformer une charmant balade en un terrain d'accusation. Ophelia maintient son regard acéré planté dans les iris ambrés de son demi-frère. Son père lui a souvent dit qu'elle savait manier les regards aussi bien que sa mère. Pour autant, elle semble bien incapable de faire transparaître ses émotions autrement que par des demi-mots et des regards meurtris. "Me prendrais-tu pour une idiote que tu peux charmer à ta guise ? Ou cherches-tu simplement à me flâter pour m'emmener là où tu le souhaites ? C'est une insulte à ma personne de songer que je pourrais aussi facilement me laisser bercer par de telles illusions." Elle recule, et sent Cy qui revient avant même de le voir, il est plus grand maintenant, les traits d'un petit tamarin avec sa moustache dramatique qui vient se coller contre son mollet. Ophelia ne souhaitait pas proférer de telles paroles.

Mais c'est plus fort qu'elle.
Trop de mois et d'années passées à se taire.
À le regarder cajoler d'autres filles.
À rester dans l'ombre tandis qu'il butine ses fleurs à la lumière.
It is so not fair.

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Re: you're so not fair. ft Blaise  |  Sam 6 Juin - 17:30
Il fait trop sombre pour que Blaise puisse percevoir la teinte écarlate qui colore le visage d'Ophelia, comme cela arrive parfois lorsqu'il la taquine un peu trop. Il a appris à aimer cette réaction qu'elle n'est pas capable de contrôler, seul indice que les paroles qu'il prononce la touchent aussi, malgré ce qu'elle prétend. Lui n'est pas du genre à rougir, mais il sait que son corps le trahit d'une autre manière ; un regard un peu plus brillant, teinté d'émotions dont même lui est incapable de citer le nom. Un sourire amusé anime à nouveau ses lèvres face à la réponse de l'adolescente. Le ton de sa voix est taquin, lorsqu'il lui répond, mais pourtant ses mots semblent bien trop sérieux dans sa bouche.  « Peut-être est-ce le cas. » Il laisse la phrase, pleine d'insinuations, en suspens. Il se veut joueur, et pourtant, derrière ces mots se cache plus de vérité qu'il ne souhaite l'admettre. Il y a une part de sincérité dans sa voix, dont même lui ne semble pas avoir conscience. Qu'Ophelia interprète ses paroles comme bon lui semble, il ne lui fera pas le plaisir de lui faciliter la tâche.

La jeune femme prend la mouche et ses mots se font piquants. Il n'en perd pas pour autant son sourire, Blaise, amusé par la réaction de sa demi-sœur. Il n'est pas certain qu'il se lassera un jour de la voir réagir ainsi. Pareil à des braises qui ne demandent qu'à être alimentées, le feu qui brûle en Ophelia n'a besoin que d'une étincelle pour tout ravager. Le spectacle a toujours fasciné le Rosario. « Tu as raison, tu n'es pas comme les autres fleurs. Tu as des épines. » Et c'est peut-être ça qu'il aime le plus chez elle. Sa manière de renvoyer coup sur coup, réplique après réplique. La façon qu'elle a de toujours trouver les mots justes pour riposter. Non, il n'a jamais considéré Ophelia comme une simple fleur qu'il viendrait cueillir puis jeter une fois fanée. Il n'oserait même pas tenir de tels propos à son sujet.

Ils n'avancent plus désormais, et Blaise est presque déçu de sentir la main de la Pendragon quitter son bras, avant qu'elle ne vienne se poser sur son front. Le geste force la jeune femme à se rapprocher, et pendant ces quelques secondes, il ne semble y avoir plus que ses yeux. Le jardin s'efface, la soirée qui bat son plein à l'intérieur de la maison aussi, il n'y a plus qu'eux, plus que sa main contre son front, et ses prunelles, semblables à un océan agité, dont l'intensité menace de l'entraîner vers les profondeurs. Blaise fronce légèrement les sourcils, tentant vainement de comprendre où sa demi-sœur souhaite en venir. Puis l'instant s'efface, Ophelia s'éloigne à nouveau, tout en reprenant la parole. Les paroles se font incisives, et pourtant il les sait être vraies. Il a passé des années à ne s'intéresser qu'à des visages, qu'à des corps, sans chercher à en savoir plus sur la personne qui se cachait derrière. Peut-être certaines d'entre elles étaient intéressantes, il ne leur a jamais laissé l'occasion de le prouver. Il n'en a jamais eu envie. Mais depuis quelques semaines, quelques mois, il se surprend à chercher en toutes ces filles des détails, des traits qui lui rappellent Ophelia. Leur sourire, leur regard, leur voix, leur comportement. Mais aucune d'entre elles ne parvient à lui faire oublier complètement la jeune femme, si bien qu'il finit toujours par arrêter de chercher et par s'abandonner à l'oubli. Ça a toujours semblé plus simple, tout comme ça semble plus simple ce soir de ne pas trop s'attarder sur le sens des mots de sa demi-sœur.  « Elles savent très bien dans quoi elles s'engagent, crois moi. Je n'ai jamais promis d'amour éternel ou de mariage à quiconque.  » Il hausse les épaules pour manifester sa nonchalance, comme si rien de tout ça n'avait d'importance. Des tords, il en a probablement causé, peut-être plus qu'un autre, ou peut-être moins, mais il ne comprend pas le sens caché derrière les insinuations de l'adolescente. Il ne comprend pas que c'est à elle, qu'il en cause, jour après jour.

Mais Ophelia n'a pas fini là. Les prunelles ancrées dans les siennes, ils se dévisagent, et Blaise perçoit que tout ça n'a plus rien d'un jeu, que le ton n'est plus à la taquinerie, du moins plus de la part de la Pendragon. Son regard se fait brûlant, et ses mots tout autant. Blaise reste un instant silencieux, et la regarde s'éloigner légèrement. Il ne comprend pas ce qu'il a bien pu dire, ou ce qu'il a bien pu faire pour éveiller une telle réaction. Si l'agacement ou la colère d'Ophelia a tendance à l'amuser, d'ordinaire, il sent que le sujet est bien plus sérieux, aujourd'hui. « Je ne t'ai jamais prise pour une idiote, je pensais que tu le savais. » Sa voix est calme, il ne s'énerve que très rarement, Blaise, même lorsqu'on l'accuse ainsi. « Pourquoi réagis-tu ainsi? »

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